Festival Demi-Lune : l'édition zéro

Disclaimer : tous les participants ont été testés négatifs à la covid 19 avant leur arrivée sur le lieu de la résidence et les consignes du confinement ont été strictement observées une fois sur place.

 
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Une résidence coûte que coûte

C'est pour une session très spéciale que les musicien.nes de l'EOCL se sont réunis la semaine dernière, à Charmoilles, le village qui accueille habituellement ses résidences symphoniques.

Le projet d'origine était le suivant : une résidence de musique de chambre dans le cadre du tout nouveau Festival Demi-Lune, nommé d'après la disposition des musiciens jouant en demi-cercle. Cet événement inédit pour l’EOCL devait donner lieu à 4 concerts dans la région langroise et dijonnaise, ainsi qu'à des animations scolaires, afin de faire découvrir la richesse de la musique de chambre et quelques grandes pages de son répertoire.

C’était sans compter sur la pandémie de covid 19, et après l'annulation de ses concerts symphoniques en décembre dernier, l'EOCL s'est à nouveau vu contraint de revoir ses plans. Pas de concerts possibles en plein confinement, ni d'interventions scolaires pendant les vacances avancées. Pas question de baisser les bras pour autant, les artistes doivent pouvoir s'adapter à un monde bouleversé. Avec de nouveaux objectifs et un programme retravaillé, une semaine de musique de chambre a pu être maintenue, et faire résonner le château de Charmoilles de cette "version 0" du festival Demi-Lune.

 

Chefs d’œuvre et captations

Ce sont finalement 10 musicien.nes de l'Ensemble Orchestral qui se sont réunis pour explorer le grand répertoire. Au programme, l'octuor de Mendelssohn, le quintette avec clarinette de Brahms et celui avec contrebasse de Dvorak, dont des extraits seront bientôt disponibles sur ce site. Ils se sont également attelés à un projet atypique autour d'une pièce méconnue, la Battalia pour 10 instrumentistes de Biber. Cette courte pièce de la période baroque est constituée de huit mouvements succincts et imagés, propice à la mise en scène. Elle a fait l'objet d'une captation impertinente et informelle, qui devrait faire sourire jusqu'aux détracteurs du classique et surprendre ses adeptes…

 

Un projet en autonomie

Fidèle aux principes du Collectif Clair de Lune, la résidence a permis aux membres de souder les liens humains et musicaux qui les unissent, à défaut de pouvoir mener à bien sa mission de médiation vis-à-vis du grand public.

Artistes plutôt qu’ingénieurs, les instrumentistes ont du se frotter au challenge d’avoir à produire une captation de manière autonome et dans un temps limité. Si le résultat n’est pas aussi professionnel que s’il avait été conçu par une équipe spécialisée, cette résidence restera néanmoins une expérience enrichissante et passionnante pour les musicien.nes, plongés dans un tout nouveau monde de trépieds et de balances micros.

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Pauline Ngolo